Le droit d'auteur a pour objet la protection des œuvres de l'esprit, originales et empreintes de la personnalité de leur auteur.
Une œuvre de l'esprit doit résulter d'une activité intellectuelle d’un auteur. Les simples idées ne sont pas appropriables, elles sont dîtes "de libre parcours" selon l’expression d’Henri Desbois. Les œuvres de l'esprit peuvent donc aussi bien être des œuvres graphiques et plastiques, des œuvres littéraires, musicales, théâtrales, cinématographiques, ou encore des logiciels.
Contrairement à la propriété industrielle, les droits que l’on détient sur une œuvre ne découlent pas d’un titre enregistré, de formalités, mais dès la naissance de l’œuvre, dès sa création. Cela implique pour l’auteur de pouvoir rapporter la preuve datée de l’originalité de sa création (et donc de la qualité « d’œuvre » de sa création) mais aussi de la titularité de ses droits.
Il existe deux types de droits : le droit moral et les droits patrimoniaux.
Le droit moral de l’auteur d’une œuvre, qui protège les intérêts non économiques de l’auteur, qui est inaliénable et perpétuel, c’est-à-dire qu’il ne peut être cédé et ne s’éteint pas même après la mort de l’auteur (transmis aux ayants-droit), regroupe :
le droit de divulgation : seul l’auteur peut décider de quand et comment son œuvre sera rendue publique ;
le droit de paternité : exiger que son nom soit mentionné lors de toute exploitation ;
le droit au respect de l’intégrité de l’œuvre : quant aux modifications apportées à l’œuvre ;
le droit de repentir ou de retrait : le pouvoir de cesser la divulgation de son œuvre au public même si cession des droits d’exploitation (avec indemnisation).
Les droits patrimoniaux de l’auteur d’une œuvre durent pendant toute la vie de l’auteur et 70 ans après sa mort (transmis aux ayants-droit) regroupent :
le droit de suite : pouvoir de percevoir un pourcentage sur le prix de revente des œuvres graphiques et plastiques ;
le droit de reproduction : pouvoir de décider de la fixation de l’œuvre sur un support ;
le droit de représentation : pouvoir d’encadrer la communication de l’œuvre
le droit d’adaptation : droit de regard sur l’adaptation de l’œuvre sur un autre support.
À l’issue du délai de 70 ans après le décès de l’auteur, l'œuvre tombe dans le domaine public, et peut donc être réutilisée sans autorisation, mais toujours dans le respect du droit moral perpétuel de l’auteur défunt.
Les droits voisins du droit d’auteur englobent les droits des artistes-interprètes, des producteurs de phonogrammes (sons) et/ou d’idéogrammes (images), ceux des entreprises de communication audiovisuelle, et ceux des producteurs de bases de données.
Le droit d’auteur et les droits voisins, relevant d’un très grand nombre d’articles du Code de la Propriété Intellectuelle, du droit européen, de conventions internationales et d’une jurisprudence abondante et évolutive, aux plans national et européen, il est indispensable pour l’auteur d’une œuvre d’être bien entouré, conseillé et assisté.
CRÉGUT AVOCAT dispose d’une solide expérience en matière de droits d’auteur et vous conseille et assiste s’agissant des contrats de cession ou de licence de droits d’auteur. En cas de litige, le cabinet est également apte à vous représenter judiciairement en cas de contrefaçon de vos droits après avoir tenté de favoriser la résolution amiable du litige. Vous serez conseillés et assistés au plus près, de manière adaptée à votre situation, pour toutes actions : mise en demeure, saisies-contrefaçon, actions en référé ou au fond devant les juridictions compétentes.